Notions de Qi Gong (Chi Kong)

De tous temps, la civilisation chinoise s’est intéressée et a promu la pratique de différentes techniques corporelles qui mettaient le corps en mouvement en portant une attention particulière à la respiration.
Ceci s’inscrivait dans une vision globale de la vie où médecine, acupuncture, massage, diététique… avaient une grande importance et s’inscrivaient dans une démarche unifiée.

Les différentes écoles de pensée mais aussi le monde des arts martiaux et le monde médical ont mis au point des mouvements qui peuvent apparaitre extérieurement semblables à la gymnastique occidentale mais qui sont aussi travaillés intérieurement pour mobiliser les systèmes musculaires, osseux ainsi que la circulation des liquides, du sang et du Qi.

Quelle est sa différence fondamentale avec la gymnastique occidentale ?
Comme l’indique son appellation « Qi gong » signifie « Travail sur le souffle ». Ces mouvements sont pratiqués en coordonnant les mouvements du corps, de la respiration et de l’activité mentale.
Ceci s’appuie sur un travail important de la détente et du relâchement.

Pourquoi les chinois ont développé le Qi Gong ?

Le but ultime était de travailler ce que les chinois nomment « Principe Vital » ou le "souffle". Ceci permet pour tous de conserver une bonne santé mais était aussi une excellente préparation aux pratiques martiales et au combat ou destiné à l’acupuncteur ou au médecin afin de réguler son propre Qi pour une meilleure écoute de celui de son patient et pour lui prodiguer de meilleurs soins.

C’est un travail sur soi qui favorise un bien-être physique ; celui-ci s’harmonise avec le bien-être mental. 

A notre époque où tout semble aller trop vite et où nous sommes très souvent destabilisés, voire à contre courant, le Qigong et le Tai Chi Chuan sont une excellente réponse. Ce sont nos armes "anti-stress" contre toutes ces agressions et un formidable outil pour notre évolution vibratoire. Ces armes sont à la portée de toutes et tous, à tout moment et en tous lieux.

Il s’adresse à tous, jeunes ou vieux. Quelques soient les possibilités physiques, tous peuvent pratiquer.
Cela ne peut qu’améliorer les douleurs telles que, par exemple, celle du dos ou les raideurs. Cela permet de repousser les limites des mouvements qui s’installent en prenant de l’âge.

Quelques exemples de Qigong :

• L’ancêtre de tous, le Daoyin est attesté au moins depuis l’époque des « Royaumes combattants » 403 – 256 avant notre ère.
• Au 3 ème siècle de notre ère, un médecin de la cour impériale Hua Tuo a mis au point une technique appelée « Le jeu des 5 animaux » qui en imite les gestes et déplacements : ours – tigre – singe – oiseau et cerf. Il permet de renforcer ou de rétablir toute la force du souffle de vie qui est en nous.
• Au 5 ème – 6 ème siècle de notre ère, on a mis au point six modes d’inspiration par le nez et d’expiration par la bouche. Elles sont pratiqués aujourd’hui sous le nom des « 5 sons sacrés ».
• Les arts martiaux de Shaolin ont développé une série de mouvements sous le nom de « Yijin jing »
• A l’époque Song, la légende raconte qu’un fameux général Yue Fei aurait mis au point pour l’entrainement de ses troupes une série de 8 mouvements connus aujourd’hui sous le nom des « Huit brocards » que l’on pratique assis ou debout.

Au 20ème siècle, la Chine s’est tournée vers les sciences et techniques occidentales. Ce fut l’époque de l’établissement d’universités semblables aux nôtres. Bien que la Chine a adopté la médecine occidentale, elle a gardé, vivant et riche, le lien avec ses racines et ses traditions. Elle a regroupé l’ensemble de toutes ses techniques du mouvement et du souffle sous le vocable de « Qi gong » Elles ont été souvent transmises par des personnes initiées, parfois très jeunes, aux pratiques traditionnelles.
Le Qi gong a été adopté aussi dans les milieux médicaux chinois pour accompagner les soins.